Le micro-trottoir de
Jean-Jacques R. "le P'tit Suisse"
Tiré, je ne sais comment,
de mes Rêveries de promeneur solitaire,
je me suis vu précipité dans un chaos médiatique
incompréhensible.
Interviewer rêveur, me voici ô
citoyen vertueux au chevet de ton âme pour t'entendre
rendre à ton PAF un audimat prévenu
de l'abus !
Quatrième promenade
:
Jean-Claude Van Damme pascalien
20/06/01
Chers amis, Jean-Claude
était l'invité surprise de Loft-Story jeudi
dernier, il est aujourd'hui avec nous pour nous faire part
de ses pensées.
Jean-Jacques
: Jean-Claude, vous êtes en proie à la
solitude et au vertige médiatique depuis votre passage
à la télé française. Qu'aimeriez-vous
confier à nos amis thélèmites
qui - j'en suis persuadé - sauront vous comprendre
?
Jean-Claude
(pascalinisé) : En
voyant l'aveuglement et la misère de l'homme, en regardant
tout l'audimat muet et l'homme sans
lumière abandonné à lui-même, et
comme égaré dans ce recoin du PAF
sans savoir qui l'y a mis, ce qu'il y est venu faire,
ce qu'il adviendra en mourant has been,
j'entre en effroi comme un Universal Soldier
qu'on aurait porté endormi sur un plateau télé
effroyable, et qui s'éveillerait sans
cok... sans ligne blanche pour en marquer la sortie.
Arlequin,
passant par là : Ah, Jean-Claude,
vous êtes un Universal Philosopher
!!! J'aimerais échanger quelques
pensées avec vous !
Troisième promenade
:
Les réactions de M. Jourdain présentateur gentilhomme
et d'un Etranger
1/06/01
Chers amis, aujourd'hui je
vous propose une interview un peu spéciale. En effet,
j'ai posé les mêmes questions à M.
Jourdain notre présentateur gentilhomme et à
un Etranger (une
connaissance de M. Charles Baudelaire).
Voici leur réponse :
Jean-Jacques
: Qui aimez-vous le mieux,
hommes énigmatiques, dites ? votre père, votre
mère, votre soeur ou votre frère ?
M.
Jourdain : J'ai une grand-mère qui fut une grande
actrice, un papa et une maman connus, je les aime tous les
trois car grâce à eux je fais de la télé.
L'Etranger
: Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur,
ni frère.
Jean-Jacques
: Vos amis ?
M.
Jourdain : J'en ai des millions !
L'Etranger
: Vous vous servez là d'une parole dont le sens
m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
Jean-Jacques
: Votre patrie ?
M.
Jourdain : Surtout les médias.
L'Etranger
: J'ignore sous quelle latitude elle est située.
Jean-Jacques
: La beauté ?
M.
Jourdain : Vous voulez dire la publicité ?
L'Etranger
: Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
Jean-Jacques
: L'or ?
M.
Jourdain : J'adore !
L'Etranger
: Je le hais.
Jean-Jacques
: Eh ! qu'aimez-vous donc, extraordinaire
étranger et ordinaire présentateur
télé?
M.
Jourdain : J'aime la célébrité,
l'audimat et l'audience !
L'Etranger
: J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !
("L'Etranger" poème
remanié de Charles Baudelaire, Petits poèmes
en prose)
Deuxième promenade
:
Les réactions de M. Pangloss (éducateur de Candide)
25/05/01
Jean-Jacques
: Cher Monsieur Pangloss, vous qui fûtes le précepteur
du petit Candide, que pensez-vous de son ascension médiatique
?
Pangloss
: En tant qu'enseignant voltairien de métaphysico-théologo-cosmolonigologie
audimatienne, je pense qu'il n'y a point d'effet sans
cause, et que dans le meilleur des mondes médiatiques
possibles, Thélème est la plus belle des abbayes
possibles, et Candide le meilleur des optimistes
médiatisés.
Jean-Jacques
: Merci cher maître.
Première
promenade :
Les réactions de Melle Julie Héloïse et
de M. Arlequin
23/05/01
Jean-Jacques
: Chère demoiselle, comment vivez-vous
le phénomène Thélème-Story
?
Julie
Héloïse : Que mon état est
changé ! Tous ces événements remplissent
mon âme et soulagent mon coeur.
Jean-Jacques
: Merci chère Julie.
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Jean-Jacques
: Chers amis, j'aperçois Arlequin,
notre malheureux candidat,
qui vient. Arlequin, quels-sont vos projets ?
Arlequin
: Délirer, délirer,
délirer !
Jean-Jacques
: Puis-je vous rappeler que vous vous adressez
au public de Thélème-Story !
Arlequin
: Quelle méprise, que je suis confus !
Je veux être un homme de bien ;
n'est-ce pas là un beau projet ? Je me repens
de mes sottises, Zazie des siennes, M. Jourdain
se repentira aussi ; et vive l'honneur après
!
Jean-Jacques
: Je vous remercie ! Cela signifie-t-il que vous
allez vous retirer de la vie publique ?
Arlequin
: Certes, pour ce faire, je m'en vais de ce pas
à Cannes.
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